Le flux migratoire est souvent décrit en statistique, en nombre, en graphique et déshumanise les femmes et les hommes que nous appelons « migrants ». Partout en Europe, ils sont photographiés ou montrés comme du bétail. Ce rapport créé un fossé inconscient entre le « spectateur » occidental et eux, acteurs véritables d’une vie qu’ils n’ont jamais voulue. L’accord entre l’Europe et la Turquie à radicalement changé le statue même de ces îles et de ses « nouveaux » habitants. Ce travail photographique, par ce constat, tente de partager une vision différentes de la production et du traitement photographique faite sur ce sujet depuis près de dix ans. Une prise de position différentes, un langage plus lent, une photo plus « simple » où l’humain est au centre de l'image, loins de l'image choc .
Loin d’éluder les terribles difficultés de vie et d’accueil sur l’ile, qui sont réelles, ce projet tente d’établir (ou de rétablir) un pont entre un spectateur habitué à voir des images terribles dans lesquelles il ne peut pas s’identifier et les personnes vivants dans ces camps.
"L'ile des oubliés" est un projet au long court qui c'est développé entre le début de l'année 2019 et la fin l'année 2021 sur la petite île de Samos en Grèce.
Ce travail a été Lauréat du Prix Image Singulière de la Jeune photographie documentaire en occitane.
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